Anecdotes de plongeurs

 

Perroquet de minuit (Cozumel)

Ce sont vos histoires qui sont racontées ici,
parce que dans une vie de plongeur, il se passe plein de choses sympas à raconter … une fois qu’il y a prescription !

Alors n’hésitez pas et confiez-nous ce que vous avez vécu, vu, entendu ; pour le plaisir de tous 😉

 

Transmis par Fred K. qui continue sa préparation au N4 avec une grande motivation !

De Jean-Matthieu

Des archives personnelles -de plongée s’entend- je n’en ai pas tant que ça. Je pense bien avoir eu, pourtant, fut un temps, des VHS du Commandant…

Certes je pourrais vous raconter nos premières plongées, aux enfants et moi ; nos vraies premières plongées salées, il y a de ça quelques mois. Des poissons. Oui, des poissons … des bleus, des rouges, verts, translucides ou camouflés, jaunes et fluos ; avec les yeux dans les coins ou tout en longueur. Je ne pourrais pas vous en conter plus ; tellement ; tellement, tellement il y en a tellement. Peut-être, certainement, une prochaine fois. En attendant, je voulais partager avec vous ma récente anectode plonge-isque :

Peu de temps avant le confinement, je me décidais – à vrai dire connaissez-vous mon surnom ?  – je me décidais plus que tardivement, à aller à la recherche d’une combinaison en vue de notre sortie prochaine à Théoule. A propos, merci Véronique pour tes relances opportunes ! En effet, et vous l’apprendrez bientôt, les stocks furent alors déjà au plus bas.

Même si cela semble aussi facile et sans souci que de rejoindre la Fontaine Pajeaud ; que ce soit à quatre roues ou sur des flotteurs ; aurais-je anticipé tomber chez les Fadas ?

Non ; Brigitte (ou étais-ce Nathalie – Pajot ) n’est pas niaise , un peu Fou c’est tout.
Bref, un super accueil. En vrai.

Bref, j’avais pris mon destin en mains, je voulais aller dans le grand bain ! Une combi, un ordi, et bye bye N1 !
Mais comme la première fois à l’aplomb des 20 mètres … un léger … vertige ?

Toutefois sans peurs et sans proches je me m’engageais dans la traviole boutique.
Mais c’est quoi cette cour ? Mais c’est quoi cette bicoque ? En vrai ; une authentique plongée au cœur de … de … d’un autre monde !
La caverne de la petite sirène !
Pressé ce jour-là par diverses et nombreuses obligations saturniennes ; je suis resté là, des heures, en suspension, en confiance, en découverte, en émerveillement. Et en amusement.
Resté là, malgré une réception pour le moins timorée. Il faisait si froid me disait-on. En tout cas l’ambiance s’est vite réchauffée :

« – Une combinaison ? une ? Oui, bien sûr pas de problème. Pour quand ? Où allez vous ?
– Et bien, à Théoule pardi !
– Humm, en effet, vous allez avoir froid !
– ah !…  » (me dis-je)  « Allez, ça devrait pas être pire qu’à Beaumont !
– Vous avez besoin de quelle taille ?
– Humm. » ( Le confinement n’avait alors pas commencé mais le confit avait déjà pris !)
– Bon écoutez vous allez essayer celle-ci.  »

Une tragédie :
J’enfile le pied.
J’enfile le mollet.
J’enfile l’autre pied.
J’enfile l’autre mollet.
MERDE. I m’faut une chaise !
Ouf, mon hôtesse est là,  Elle m’indique un siège.
Petite pause…
Le sang me monte à la tête.
… Arthaud ?

Mais j’ai appris ; X en fut le lieu ; qu’il ne fallait pas trop s’agiter en cette matière… ((((((((Moi qui faisais parti des éléments turbulents à l’école ! Aujourd’hui ; plus de problème grâce à « la classe à la maison », le prof n’a plus qu’à couper le Mic.))))))))

Souffle repris, va falloir enfiler jusqu’au bout. Quelques dandinements, j’en suis à la taille ; quelques autres, j’en suis au ventre ; deux ou trois de plus et j’en suis au buste. Je plonge les bras dans les manches et mû subitement par une ferveur inopportune, je relève précipitamment les bras en l’air. Une tragédie : MERDE. Me v’là bloqué !

Ouf, mon hôtesse est toujours là :

– Avez-vous froid ? me demande-t-elle
– Euuh ! Non, pas vraiment. En fait je crève de chaud avec cette p§?/#@!! de combi trop petite !
– Attendez, ne bougez plus et donnez-moi la main.
La petite sirène je vous avais dit !
Un coup de soufflette dans la manche, et hop, tel le bibendum voilà mes bourrelets libérés. Merci Nat.
(ou était-ce Flo ?)

Bon, je suis dedans. Maintenant comment l’enlever ?
Je l’avoue, non sans mal.
Suis-je tombé entre les mains d’Érinyes ou d’Aphrodites ?
La chute vous l’apprendra-t-elle ?

« – Désolé, c’est la seule que nous avons !


– Je fais comment moi pour t’es où le ?  »


Je vous l’avais annoncé, en ce temps-là déjà le stock au plus bas !


« – Bon écoutez ; mais c’est vraiment parce que vous m’êtes sympathique ; mon mari qu’est pas mieux que vous y prend c’te vieille combi, essayez la.  »

Et encore une bonne suée !
Mais au moins j’ai une combi :-))
Enfin, si je peux aller la chercher !

(et m’en servir)

Mais finalement peu importe si cela ne se peut.

Si l’angoisse m’étreint, si le stresse monte …
Grâce aux tutos de nos monos, quelques respirations maîtrisées et apaisantes, pour rejoindre les splendeurs marines ; retrouvez joie, force et bonne humeur !

 

A Dominique.

 

Note  : ce récit est un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout romancé. Merci à Sophie et Isa 😉
Note2 : merci aux enseignants qui poursuivent leur mission
Note3 : bravo et mille mercis à nos soignants dévoués
Note4 : aussi à tous ceux qui (entre)aident et qui assurent notre quotidien
Note5 : keep up

 

‘The Proscratinator’

PS : ma combi va être au top, merci Fadis


Le coup du parachute
d’Olivier T

Je suis tout jeune N1, et lors d’une sortie des Dromies sur Cavalaire, nous nous dirigeons vers les secs du cap Lardier. Je suis sous la houlette d’un célèbre encadrant du club dont le nom pourrait bien contenir un Z mais dont je tairai l’identité pour préserver son image.

Lors du briefing, détaillé, mon moniteur m’indique qu’en fin de plongée nous ferons un lâcher de parachute. En fait, le « nous » veut dire « moi ». Une grande première… cool 😉 ! Moi qui croyais qu’on sautait en parachute… je n’y comprends quand même pas grand-chose. Il m’explique alors que c’est un élément de sécurité indispensable au plongeur à la remontée et sortie de l’eau. Ce parachute indique notre présence mais peut également nous aider à indiquer un problème au surveillant de surface. De plus, le parachute est bien utile pour faire un palier en pleine eau. Tout plongeur autonome a le sien, accroché à sa « stab ». Bref, je comprends… il faut un parachute quand on plonge, toujours prêt à être dégainé. Il en va de notre sécurité.

Nous nous mettons à l’eau et c’est parti pour 40 minutes de plongée géniale. L’eau est bonne, 15°C, et les poissons sont là. Malheureusement, il faut déjà remonter… nous arrivons à 3-4m et là ça va être à moi de jouer. Mon moniteur me donne son parachute et me fait signe de le « lâcher ». Je me souviens du briefing… il faut laisser le plomb dérouler la ficelle, dérouler le machin qui ressemble à un tube orange et gonfler le tube avec son octopus.

Je m’exécute, le plomb… et m**de : la ficelle ne se déroule pas. Pour une raison qui m’est inconnue, je me retrouve avec une boule de ficelle sacrément emmêlée et un plomb qui tire dessus 2m en dessous de moi. Là ce n’est pas de bol…plus qu’une solution… il faut démêler la pelote. C’est parti, je passe le plomb par-dessus une ficelle en dessous de l’autre…évidement mon moniteur m’aide mais sous l’eau rien n’est facile. Cinq minutes plus tard, on ne voit toujours pas le bout. On abandonne. Je suis un peu déçu mais surtout je me sens un peu bête. Je n’arrive même pas à dérouler une ficelle alors qu’au briefing on m’a dit que c’était super simple.

Au débriefing, on revient sur ce parachute… Alors chef qu’est que j’ai fait de mal ??? … un blanc… un sourire… « en fait, ce n’est pas toi, j’avais pas replié mon parachute la dernière fois et je l’ai juste fourré en boule dans son sac… mais surtout tu ne dis rien à personne, OK ?».